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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 21:01
Telle est la question.

La première nouvelle que j'ai écrite, la première histoire que je suis parvenu à finir était plutôt violente. Une sorte de nouvelle d'horreur très légèrement teintée de fantastique. Tous les personnages (ou presque) sombraient dans la folie. Et j'ai pris un malin, un vicieux plaisir à les mettre dans cette situation. Après cette nouvelle, je me suis penché vers la SF, mais je me suis rapidement rendu compte que les idées étaient là, mais que, rien à faire, je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à décrire ce que j'imaginais comme je l'aurais voulu, les situations étaient confuses, les personnages inconsistants... Bref, l'ensemble laissait un goût d'inachevé.

J'ai commencé récemment une nouvelle résolument fantastique et gore. Et je dois avouer que ça coule bien plus facilement que de la sf ou autre chose. Peut-être parce que j'ai beaucoup lu de Stephen King durant mon adolescence pour seulement après me tourner vers la sf ? Peut-être l'horreur et le fantastique sont plus profondément ancrés en moi ?

Toujours est-il que je m'amuse beaucoup dans le sang et les trucs étranges.

Je ne résiste pas à mettre ici le début de cette nouvelle encore sans titre et en cours d'écriture :



Sens un appel, un drame terrible….
Mmmmhhhhh !! Le sens, bon, bon, bon. Triste et sourd à la vie…
Ô, mal-être, te sens, creuse la piste, l’est proche et l’attend. Hihihihi.
Sors de la fange, terre dans les yeux, le voit… Ho, oui le voit…
Souillé de sang, les yeux vides, il est prêt.
Un geste et sombre dans la tourmente.
Mmmhhh. Me délecte, frissonne en cet instant.
Un monde bascule. Sens le fil, le tire doucement.
Haaaaaaa ! Orgasme.
Naissance de la démence.
Le voit se recroqueviller, tiraillé.
Pense qu’il est à point. Mûr à souhait.
Me lèche les babines, grosse langue baveuse.
M’asseoit derrière lui, en silence, abandonnant mon fiel sur le sol.
Ô petite tête, dévoile tes secrets, montre-moi ta folie ! 

 

     Louis était couvert de sang. Et il pleurait, la tête à moitié arrachée de Clarisse reposant sur son genou, accroupi dans une mare de sang.
Pourquoi ? Mais pourquoi ?

 

      Ils vivaient dans une maison, perdue dans la campagne, une vie de reclus depuis la mort de leurs parents. Ils étaient presque heureux. Ou plutôt n’avaient pas le temps d’être malheureux, abrutis par le travail de la terre si avare.
     Un jour, sa sœur était rentrée du village, le regard vide, comme après une journée très fatigante. Elle ne parla plus. Jamais il ne sut pourquoi. Des semaines entières, il l’interrogea, mena l’enquête dans le village, mais n’apprit rien. Il imagina toutes sortes de choses. Vol, viol, menaces…
Mais jamais ne sût la vérité.

 

     Jour après jour, sa sœur se transformait. Elle maigrissait, semblait même rétrécir. Ses cheveux pâlirent, tout comme sa peau. Ses yeux étaient à chaque instant un peu plus vides. Elle remplissait toujours ses tâches quotidiennes, mais lentement. Tristement.
     Et un jour tout bascula. Il rentrait d’une journée de chasse. Le soleil couchant dardait les champs de ses feux mourants. Il ouvrit la porte et la vit.
     Du sang coulait abondamment de son cou. Elle était nue, étendue sur le sol, et se coupait lentement la gorge avec un long couteau de cuisine. Son sang s’épanouissait autour d’elle sur le plancher. Son regard était brouillé de larmes, elle esquissa un pâle sourire tout en continuant à scier sa gorge.
     Il se précipita vers elle, lui arracha le couteau et appliqua ses mains calleuses sur la plaie béante d’où s’écoulait la vie de sa sœur tant aimée. Pourquoi ? Elle émit un gargouillis mêlé de hoquets, crachant involontairement du sang au visage de son frère. Mais il ne comprit pas ce qu’elle disait. Ses larmes coulèrent, traçant des sillons sur ses joues comme les yeux de sa sœur se vidaient peu à peu.

 

Mmmmmhhhhh !! Coincidence exquise ! Délice du destin !

Me délecte, jouit, ô combien jouiiiiit…

Sera grand, petit homme. Ho oui ! très grand….

Sœur morte, cœur plein de haine…

Vais te guider dans la folie petit homme.

Veux savoir, veux connaître vérité…

Bien ! Vais te donner mienne !


    Le silence bourdonnait à ses oreilles. Ses yeux hagards posés sur le visage de sa sœur. Une odeur nauséabonde emplit l’air, une odeur de marécage, de chairs en putréfaction. Louis n’y prêta pas attention. Un seul mot résonnait en lui, battait au rythme affolé de son cœur : pourquoi ?
     Il se leva soudain en repoussant la tête sanglante de sa soeur, comme dans un rêve. Sa vue se brouillait, un voile rouge tombait. Trou noir.


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